Alors que le Masters 1000 de Monte-Carlo s’apprête à vivre sa finale entre Carlos Alcaraz et Lorenzo Musetti, David Massey, le directeur du tournoi, a dressé un bilan mitigé de l’édition 2024. Parmi les sujets abordés : la déception Novak Djokovic, éliminé dès son entrée en lice par le Chilien Alejandro Tabilo.
« Novak n’a pas joué son meilleur tennis ici, et nous savons qu’il était frustré par son niveau de jeu », a reconnu Massey en conférence de presse. Un constat partagé par de nombreux observateurs après la défaite du Serbe en deux sets secs (6-3, 6-3).
Le directeur du tournoi monégasque a profité de cette analyse pour évoquer le changement d’ère qui s’opère actuellement sur le circuit ATP :
« Nous voyons ces cycles où la génération des aînés deviendra moins présente au fil du temps. Pourtant, Djokovic peut encore battre les meilleurs – sa performance à Miami l’a prouvé. Le tennis moderne permet aux joueurs de prolonger leur carrière jusqu’à la fin de la trentaine, mais la relève est là. »
Ces propos font écho aux récentes déclarations de Djokovic lui-même, qui avait reconnu des difficultés à maintenir sa régularité légendaire cette saison. À 36 ans, le détenteur de 24 titres du Grand Chelem semble effectivement moins dominateur face à des jeunes comme Alcaraz ou Sinner.
Alors que Rafael Nadal prépare ses adieux et que Roger Federer a déjà raccroché, la question de la longévité de Djokovic au plus haut niveau se pose avec acuité. Son échec à Monte-Carlo, où il n’a jamais brillé malgré trois titres, interroge sur sa capacité à rester compétitif sur terre battue.
Pour Massey, une chose est sûre : « Le tennis est devenu tellement professionnel que les carrières s’allongent, mais la transition est inévitable. » Un discours réaliste qui pourrait bien s’appliquer à Djokovic dans les mois à venir, alors que Roland-Garros approche à grands pas.
Cette sortie du directeur du tournoi offre ainsi une perspective intéressante sur l’évolution du circuit ATP, entre respect pour les légendes et reconnaissance du talent des nouveaux venus. La finale Alcaraz-Musetti ce dimanche en sera peut-être la parfaite illustration.