Dans une démonstration de courage et de résilience pure, Novak Djokovic s’est qualifié pour les quarts de finale du Masters de Shanghai. Le Serbe a dû surmonter une blessure à la jambe gauche et des conditions climatiques extrêmes pour vaincre l’Espagnol Jaume Munar sur le score de 6-3, 5-7, 6-2. Ce match est rapidement devenu le symbole de la force mentale inébranlable qui caractérise le champion depuis plus de deux décennies sur le circuit ATP.
Un premier set maîtrisé malgré la douleur
La rencontre a basculé lors du quatrième jeu de la première manche. À ce moment précis, Djokovic a contré un amorti de Munar avec une reprise de volée gagnante, s’offrant ainsi la première opportunité de break du match. Cependant, cette action explosive a eu un coût immédiat. Le joueur s’est arrêté net, se saisissant le tendon d’Achille gauche avec une grimace de douleur, avant de s’appuyer lourdement contre le côté du court pour retrouver son souffle. Alors qu’il menait 3-1, la situation s’est aggravée. Alors qu’il s’apprêtait à servir, Djokovic a laissé tomber les balles au sol, forçant l’arbitre à accorder un temps médical. Les soins se sont alors concentrés sur sa jambe gauche, semant le doute sur sa capacité à poursuivre la confrontation.
Une résistance physique et mentale acharnée
Malgré la douleur évidente, Djokovic a su préserver son avantage pour remporter le premier set. Néanmoins, son calvaire était loin d’être terminé. Entre les jeux, il recevait des traitements fréquents et son inconfort était palpable pour tous les spectateurs. La chaleur et l’humidité étouffantes de Shanghai ont également lourdement pesé sur sa condition physique, au point de provoquer des vomissements. En milieu de deuxième set, une nouvelle grimace est apparue sur son visage alors qu’il se tenait le pied, tandis qu’une gêne à l’épaule semblait également le handicaper. Curieusement, son adversaire n’était pas en reste face aux éléments. Jaume Munar a été contraint de quitter le court à deux reprises dans le deuxième set, puis une fois de plus dans le troisième, afin de changer son short complètement trempé de sueur.
Le sursaut décisif d’un grand champion
Le point de rupture psychologique du match est survenu dans les minutes qui ont suivi la perte du deuxième set. Djokovic, visiblement au bout du rouleau, est même tombé à terre, épuisé. Pourtant, c’est à ce moment précis que le champion a puisé dans ses ressources mentales pour opérer un retour spectaculaire. Dès le premier jeu de l’ultime manche, il a su mettre Munar sous pression. Menant 40-15 au service de l’Espagnol, il a produit une série de coups agressifs pour finalement arracher le break. Ce renversement de situation immédiat a brisé la dynamique de Munar et a incarné la définition même de la combativité. Porté par cette énergie retrouvée, Djokovic a alors déroulé son jeu pour dominer le troisième set et s’adjuger la victoire, scellant une performance qui restera dans les mémoires comme un véritable exploit de la volonté.
