Novak Djokovic sous le feu des critiques : Mouratoglou remet en question sa motivation

Défense et jeu de défense phénoménaux

Novak Djokovic traverse une période qui tranche avec son image habituelle de champion inébranlable. Battu sèchement par l’Italien Matteo Arnaldi dès le deuxième tour du Masters 1000 de Madrid, le numéro un mondial semble en perte de repères. Patrick Mouratoglou, figure respectée du coaching international, n’a pas mâché ses mots après la rencontre, remettant publiquement en question l’attitude du Serbe sur le court. Selon lui, Djokovic a donné l’impression de ne pas se battre et s’est laissé dominer sans réelle résistance, comme s’il manquait cruellement de motivation.

Cette sortie médiatique du célèbre entraîneur français met en lumière un malaise plus profond : Djokovic n’a remporté aucun tournoi ATP depuis les Finales du circuit fin 2023. Une disette inhabituelle pour un joueur qui, depuis plus d’une décennie, occupe les sommets du tennis mondial. Après avoir perdu face à Alejandro Tabilo à Monte-Carlo, puis contre Arnaldi à Madrid, le doute s’installe quant à l’état physique et surtout mental du Serbe.

Novak Djokovic sous le feu des critiques : Mouratoglou remet en question sa motivation

Un recul inquiétant dans un contexte de renouveau

À bientôt 37 ans, Djokovic est confronté à une double pression : celle des années qui passent et celle de la montée en puissance d’une nouvelle génération incarnée par Carlos Alcaraz et Jannik Sinner. Ces jeunes talents, dynamiques et affamés de victoires, imposent un rythme que même le plus titré des joueurs peine à suivre. Dans ce contexte, les absences répétées de Djokovic sur le circuit, combinées à des performances en demi-teinte lorsqu’il est présent, nourrissent les spéculations sur une possible baisse de motivation.

La situation est d’autant plus marquante que le Serbe a décidé de déclarer forfait pour le Masters 1000 de Rome, un tournoi qu’il a remporté à six reprises dans sa carrière. Cette annonce, survenue juste après sa déroute madrilène, renforce l’idée qu’un tournant est peut-être en train de s’opérer. Est-il en train de préparer une remise en question plus profonde ou s’agit-il simplement d’un passage à vide comme tous les grands champions en connaissent ?

Patrick Mouratoglou, en posant publiquement la question de la légitimité de Djokovic à continuer à jouer « s’il n’est plus motivé », bouscule un statu quo que beaucoup n’osaient remettre en question. Ses propos traduisent une exigence d’exemplarité à la hauteur du palmarès du joueur. Pour lui, il ne suffit pas d’être Novak Djokovic pour mériter sa place sur le terrain : il faut encore avoir la flamme, l’envie, le combat.

L’heure du doute ou celle de la renaissance ?

Ce moment charnière dans la carrière du Serbe peut être interprété de deux façons. Pour certains, il s’agit d’un lent déclin naturel pour un joueur dont la longévité a déjà défié toutes les normes. Pour d’autres, c’est simplement le calme avant la tempête, une phase de transition avant une énième résurrection, comme il a su le faire tant de fois par le passé. Le Roland-Garros à venir sera sans doute l’indicateur le plus significatif : un Djokovic conquérant sur la terre battue parisienne ferait taire les critiques. Un Djokovic effacé confirmerait les pires soupçons.

Quoi qu’il en soit, la pression s’accumule autour du champion aux 24 titres du Grand Chelem. Entre les attentes du public, les analyses tranchées des experts et l’ombre des jeunes rivaux, Novak Djokovic n’a plus droit à l’erreur s’il veut prouver qu’il a encore sa place au sommet. Plus que jamais, la balle est dans son camp.

Novak Djokovic